Les réserves que j'éprouvais moi aussi sur notre engagement militaire en 2002 n'ont cessé de s'accroître à mesure que les missions confiées à nos forces armées s'éloignaient de l'objectif initial. Alors que M. Poniatowski présidait encore notre commission, j'en avais fait part à M. Juppé, que nous auditionnions, en lui signalant que la France n'avait rien à gagner en Afghanistan mais que nos soldats avaient tout à y perdre, et qu'il convenait de les faire rentrer dès le lendemain. Le ministre m'avait apporté une réponse embarrassée et apparemment peu convaincue, invoquant les engagements pris auprès de nos partenaires et des questions de sécurité pour ne pas revenir sur la date de retrait fixée en 2014. En réalité, nos soldats n'avaient plus leur place dans le cadre d'une mission telle que celle qui leur était confiée ; ils devaient revenir, pour que nous ne soyons plus contraints d'annoncer aux familles le décès de leur enfant comme j'ai dû le faire dans ma commune.
J'approuve ce traité de coopération, qui mentionne notamment des domaines comme l'éducation et la santé où la France est déjà active, et je souhaite sa réussite. Je m'interroge sur un point précis : le gouvernement afghan s'engage-t-il à ouvrir aux jeunes femmes l'accès des lycées techniques agricoles ?