Si j'ai indiqué que nous discutions avec le régime de Bachar el-Assad, c'est un abus de langage dont je vous prie de m'excuser, car ce n'est pas la France en tant que telle qui discute, mais l'ONU. La discussion est confiée à l'envoyé spécial des Nations unies, M. Staffan de Mistura, à qui incombe la responsabilité de rencontrer les négociateurs du régime, à savoir M. Jaafari, qui est le représentant permanent de la Syrie à l'ONU, de recevoir ses propositions et de discuter avec lui. Parmi les pays qui discutent effectivement avec le régime figurent, bien entendu, la Russie et l'Iran. Tel n'est pas notre cas, car nous estimons que la nature de ce régime et la politique qu'il a menée – qui nous a conduits à fermer notre ambassade et donc à ne plus entretenir de relations diplomatiques avec le gouvernement – ne nous permettent pas de nouer avec lui un dialogue utile. Ce serait envoyer un signal politique inapproprié que de reprendre langue avec lui tant qu'il n'a pas décidé d'entrer dans la transition qui est attendue.