Intervention de Estelle Grelier

Réunion du 5 février 2014 à 17h00
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEstelle Grelier :

Nous avons déjà auditionné le commissaire Olli Rehn, dont les intentions en termes de discipline budgétaire m'ont particulièrement inquiétée, et le commissaire Karel De Gucht sur la question des négociations avec les pays tiers. Il m'a semblé que tous deux vivaient dans un monde ne correspondant pas du tout aux réalités de notre pays.

En comparaison, monsieur le commissaire, votre discours, même si j'en mesure l'imperfection, me convient plutôt bien, d'autant qu'avant d'être députée, j'ai été parlementaire européen et je sais quel est votre combat pour faire valoir ces problématiques au sein de la Commission. Car nous en sommes là aujourd'hui dans l'Union européenne : il faut qu'un commissaire soit très motivé pour aborder la question sociale. Vous l'êtes et je vous en remercie.

Vous présentez le Fonds européen d'aide aux plus démunis comme l'expression de la solidarité européenne. Je ne suis pas d'accord avec vous sur ce point, car les Allemands et les Suédois ont justement remis en cause cette forme de solidarité en portant devant la Cour européenne de justice le changement de base légale du programme européen d'aide aux plus démunis.

S'agissant des tableaux de bord, il est bon de dire que la question des divergences sociales est aussi fondamentale pour la pérennité de la zone euro que les questions macroéconomiques de déficit public et de dette, même si face aux situations que nous rencontrons dans nos circonscriptions, la constitution d'un nouveau tableau de bord peut paraître dérisoire.

Le respect des disciplines budgétaires, vous l'avez reconnu, a fragilisé les stabilisateurs automatiques, en France et dans d'autres pays. Est-il possible, selon vous, de laisser à nouveau s'épanouir ces stabilisateurs ? Dans quel cadre ?

La capacité budgétaire de la zone euro fait débat en France. Comment l'envisagez-vous ? Peut-on envisager qu'elle soit gérée par un sous-Parlement européen ?

Votre tableau de bord relatif à l'emploi vise les jeunes jusqu'à l'âge de 25 ans, or j'ai cru comprendre que le dispositif « Garantie pour la jeunesse » avait prolongé la notion de jeune jusqu'à l'âge de 30 ans. S'agit-il d'un simple calage ou d'une mesure d'ordre budgétaire ?

Enfin, j'imagine, monsieur le commissaire, que vous vous sentez parfois un peu seul dans la Commission présidée par M. Barroso et je souhaite que vous trouviez ici une forme d'encouragement, même si nous ne sommes pas dupes quant à l'intention dogmatique des politiques européennes.

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