Intervention de Michel Vauzelle

Réunion du 30 septembre 2014 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Vauzelle :

À l'époque du président Mitterrand, les critiques étaient les mêmes qu'aujourd'hui : que la France s'engage seule, on la jugeait isolée ; qu'elle le fasse au côté des États-Unis, ses dirigeants s'exposaient alors au reproche de trahir, par suivisme, le message du général de Gaulle.

Notre pays, à travers son intervention en Irak et peut-être en Syrie, est à la hauteur de ce qu'on attend de lui, à l'intérieur et en dehors de ses frontières, au Sahel comme en Irak. Les précautions qui s'imposent sont prises avec le plan Vigipirate ; reste qu'en Provence-Alpes-Côte d'Azur cohabitent une communauté juive et des milliers de Français d'origine maghrébine ou de confession musulmane : à cet égard, une politique sociale et ethnique de long terme, fondée sur la continuité de l'espace qui s'étend jusqu'au Maghreb et aux régions de la Méditerranée, n'est-elle pas également nécessaire, y compris sur les questions de défense ? Au sein d'une même famille dont une partie habite à Alger et l'autre à Marseille, des messages sont transmis directement depuis l'Irak – en passant par Gaza, Jérusalem et Tunis – jusqu'en région parisienne. La nécessité d'une politique assurant la coexistence des communautés n'est peut-être pas assez soulignée auprès des Français, qui nourrissent quelques craintes à l'égard d'un environnement parfois jugé dangereux.

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