Intervention de Meyer Habib

Réunion du 30 septembre 2014 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

La France, avec l'opération Chammal, a pris la bonne décision. Face au traumatisme que représente Daech, la tentation existe de s'appuyer sur ses ennemis jurés que sont la Syrie, l'Iran et le Hezbollah. La question posée lors d'une récente émission sur France 24, à laquelle je participais avec notre ancien ambassadeur en Iran, était celle de l'intégration de ce pays dans la coalition. Où en serions-nous si Daech disposait d'armes non conventionnelles ou même de l'arme nucléaire ? Or l'Iran, il faut le rappeler, est un État islamiste et terroriste, directement impliqué, par l'intermédiaire de sa branche armée, le Hezbollah, dans l'attentat du Drakkar, qui avait tué plusieurs de nos soldats, ainsi que dans l'assassinat, en 1981, de notre ambassadeur Louis Delamare. Depuis des années, ce même pays nous roule dans la farine, passez-moi l'expression, dans sa quête de l'arme nucléaire.

Mon intime conviction est que le terrorisme s'apparente à un arbre ramifié en mouvances diverses : Daech, bien entendu, mais aussi le Hezbollah, le Hamas, Boko Haram, Al-Qaïda et bien d'autres. Pris de court, nous n'avons pas de stratégie globale et c'est bien ce qui m'inquiète : la guerre est à nos portes, on l'a vu il y a deux ans, avec l'assassinat de plusieurs de nos femmes et enfants, à Paris et à Toulouse. Pouvez-vous, monsieur le ministre, nous donner l'assurance que cette guerre, nous ne la mènerons pas au côté d'un État tel que l'Iran ? Par ailleurs, comment s'engager dans une guerre en excluant par principe l'intervention de forces terrestres ? Enfin, comment être sûrs que nous n'aurons pas à intervenir en Syrie ?

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