J'ai rencontré il y a quelques jours à Berlin des membres de la commission des finances du Bundestag, des représentants du ministère de l'économie, du ministère des finances et de la Chancellerie ainsi que des directeurs d'instituts de réflexion économiques ; tous ont mis l'accent sur le manque d'investissement privé. La méthode classique pour remédier à un tel défaut étant l'incitation fiscale, j'avais considéré, lors du débat budgétaire, que l'amendement que vous proposiez méritait d'être étudié. Pour le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), tout a été concentré sur le coût du travail, si bien que l'on ne traite qu'une partie du sujet. Le souci de pragmatisme devrait conduire à définir une politique plus équilibrée, conçue à la fois pour réduire le coût du travail et pour favoriser l'investissement. Même si les économistes reçus par la commission des finances considèrent presque unanimement que dans une période de chômage élevé les politiques de l'emploi les plus efficaces sont celles qui visent à réduire le coût du travail, je souhaite comme vous que l'on aborde ces questions de manière plus empirique et moins catégorique.