Intervention de Henri Emmanuelli

Réunion du 5 mars 2015 à 10h00
Mission d'information commune sur la banque publique d'investissement, bpifrance

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHenri Emmanuelli, président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations :

J'y ai fait allusion, mais je ne veux pas y insister, car nous n'avons pas, hélas, la capacité de refaire le monde et l'administration française. Celle-ci obéit à un réflexe biologique : tout corps vivant composé de plus de deux cellules a tendance à se développer et à démultiplier le nombre de ses cellules à l'infini. Ainsi, non seulement nos structures administratives veulent rester indépendantes, mais elles veulent empiéter sur le champ d'action de leurs voisines. Au demeurant, l'ADEME ne dispose plus des mêmes moyens qu'autrefois. En revanche, la CDC est concernée, davantage que la BPI, par la transition énergétique : elle a tenté de mettre en place, à travers le Fonds d'épargne, des prêts destinés à la requalification énergétique de logements sociaux et elle participera, à hauteur de 1 milliard, aux fameux fonds de garantie. Le Fonds d'épargne, je le rappelle, est une section de la CDC, qui est traitée comptablement à part au motif que le Livret A bénéficie de la garantie de l'État. Je crois pourtant savoir quels seraient les résultats d'un sondage dans lequel on demanderait aux épargnants à qui, de l'État ou de la Caisse des dépôts, ils font le plus confiance. Dans la tête des gens, l'État prend, la Caisse garantit…

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