Nous sommes arrivés sur place dix minutes après Laurent. Nous avons essuyé des tirs passage Saint-Pierre-Amelot pendant dix minutes, et les militaires sont arrivés dans cet intervalle puisqu'ils étaient avec nous lors des deux dernières salves. Ils devaient être sur place un quart d'heure après l'intervention de l'équipe de L. S..
S'agissant de la coordination et de la communication, les terroristes ont réussi à faire ce qu'ils voulaient : saturer les ondes. Ils ont utilisé un procédé militaire qui consiste à multiplier les points d'impact pour saturer les services de secours et d'intervention.
Ils ont été surpris parce qu'ils ne s'attendaient sans doute pas à une réaction aussi rapide de notre part, mais ils ont, en un sens, réussi. Laurent et moi-même nous sommes rendus sur place d'initiative. À aucun moment nous n'avons demandé l'autorisation d'aller au Bataclan. Les BAC 75, 92 et 93 ont été rassemblées pour former la BAC d'agglomération de nuit. Nous avons en conséquence la possibilité de prendre des initiatives.