Intervention de Jean-Marc Falcone

Réunion du 21 mars 2016 à 14h00
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Jean-Marc Falcone, directeur général de la police nationale :

Les services de renseignement, l'UCLAT et le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) produisent de manière hebdomadaire des notes sur l'état de la menace. Le Président de la République, le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur n'ont cessé de répéter que le niveau de la menace n'avait jamais été aussi élevé.

Nous avions connu les prémices en octobre 2015 à Joué-lès-Tours, lorsqu'une personne radicalisée est entrée dans le commissariat avec un couteau pour tuer les policiers avant de se faire neutraliser. Nous avions donc des informations, le directeur général que je suis avait des informations, peut-être pas aussi poussées que la DGSI dont c'est le métier, mais au vu des échanges de renseignements qui existent entre les directions générales, je savais que le niveau de menace était élevé.

S'agissant des propositions que j'ai pu faire au ministre de l'Intérieur, nous avons notamment revu les plans de formation et d'équipement des fonctionnaires. Lorsque nous avons travaillé sur la COP 21, nous avions proposé le rétablissement temporaire des frontières, et le dispositif a été mis en place dès le 13 novembre au soir pour assurer la protection nécessaire à la suite des attentats. Nous avions également mis en oeuvre la collaboration entre le GIGN et le RAID pour coordonner ces deux forces.

Donc j'étais bien informé, et nous avons travaillé individuellement et collectivement au sein de réunions d'état-major hebdomadaires sur le terrorisme et l'ordre public, autour du ministre de l'Intérieur. Nous avons tous participé à l'élaboration de différentes stratégies et de différents plans.

S'agissant de la préfecture de police, j'estime qu'à Paris, il doit y avoir un préfet de police et une préfecture de police, parce que les problèmes y sont spécifiques. Il faut donc un patron pour diriger l'ensemble des forces de police de la capitale, qui doit ainsi disposer d'une autorité organique et fonctionnelle sur ses effectifs.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion