Le facteur temps est essentiel. Le 13 novembre, il y a eu l'attaque au Stade de France puis cinq événements en parallèle. Les terroristes ont tué près de cent personnes au Bataclan avant l'arrivée d'un commissaire de la BAC, qui en neutralisant l'un d'entre eux a mis, semble-t-il, un terme au massacre.
À la limite, peu importe le déclenchement ou non de la FIPN, car le temps qu'elle se prépare et qu'elle arrive, il est déjà presque trop tard. Comment faire en sorte d'avoir, en permanence, dans les grandes villes, des forces équipées et prêtes à partir dans la minute, comme cela se passe dans certains pays ? Il faut des gens formés capables d'arriver en un temps minimum. Pour mener une opération comme celle de Saint-Denis, les forces d'intervention sont maîtresses du temps. Dans le cas de tueries de masse, en revanche, le temps ne nous appartient pas, et les terroristes tuent. Seul un élément qui perturbe leur stratégie peut les arrêter.
Comment faire pour disposer dans le futur de forces prêtes à intervenir de façon immédiate ? Certes, c'est très difficile sur un territoire de 550 000 kilomètres carrés, mais au moins dans les grandes villes.