Monsieur le député, en prenant l'exemple de la Guyane, je faisais référence aux structures. En termes de structures, nous avons mené une réflexion et la coordination fonctionne bien désormais entre l'armée de terre et la gendarmerie pour accomplir cette mission difficile dans un environnement inhospitalier. L'expérience me semble intéressante et peut être dupliquée.
À Cambrai, nous avons mis un dispositif de contrôle dans la nuit du 13 au 14 novembre. Le matin du 14 novembre, cette voiture s'est présentée sur le point de contrôle au péage de Thun-Lêvèque sur l'autoroute A2. Il y avait trois hommes à bord, dont Salah Abdeslam. Les gendarmes les ont interceptés et ils ont interrogé les fichiers. Une fiche est sortie, effectivement, mais c'était une fiche police judiciaire Schengen et non pas une fiche S française : l'individu était connu pour un trafic de stupéfiants entre la Belgique et les Pays-Bas. À ce moment précis, personne ne savait que c'était l'homme que nous recherchions. La conduire à tenir était de le relâcher et de signaler son passage.