Intervention de Georges Fenech

Réunion du 21 mars 2016 à 14h00
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorges Fenech, président :

Vous nous avez expliqué que le rôle des forces militaires avait d'abord consisté à rassurer la population, les pompiers et la police, par la présence de personnels en armes, ainsi qu'à appuyer les forces de sécurité intérieure en bouclant les secteurs et en organisant la circulation. Le soir du 13 novembre, les premières forces à intervenir ont été celles des BAC . Alors que les forces militaires étaient également présentes, elles ne disposaient pas du cadre juridique qui leur aurait permis d'intervenir – je veux dire, de participer à un assaut contre les terroristes.

Alors que l'on se trouvait dans une situation de guerre, avec des assaillants munis d'armes lourdes, les militaires se tenaient donc en arrière, se contentant de sécuriser le quartier, tandis que les forces de police – qui, elles, n'étaient équipées que d'armes légères – étaient au plus près de l'action et tentaient même de neutraliser l'un des terroristes à l'angle du boulevard Voltaire et du passage Saint-Pierre-Amelot. À un moment donné, les fonctionnaires de police ont demandé aux personnels de l'opération Sentinelle s'ils pouvaient leur prêter leurs armes, mais se sont heurtés à un refus.

Si vous aviez été les premiers à intervenir au Bataclan, aurait-il été concevable qu'en entendant les coups de feu tirés à l'intérieur, vous décidiez de pénétrer dans le bâtiment dans le but de neutraliser les terroristes ?

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