Intervention de Olivier Falorni

Réunion du 21 mars 2016 à 14h00
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

Si je comprends bien, les militaires de Sentinelle ne peuvent pas intervenir dans un lieu clos où se produit un massacre. Je rappelle qu'au Bataclan, après l'intervention isolée de deux policiers de la BAC, une quinzaine de fonctionnaires de police sont entrés une deuxième fois dans le bâtiment, de façon organisée : il ne s'agit dont pas d'une initiative individuelle et incontrôlée, comme vous le laissez entendre.

Pour ce qui est d'une intervention des militaires, vous dites qu'elle ne ferait aucun doute dans une gare, mais qu'il en est tout autrement dans le cadre d'une attaque comme celle du Bataclan. Imaginons que la police n'ait pas été en mesure d'arriver aussi vite qu'elle l'a fait, et que vos hommes se soient trouvés seuls boulevard Voltaire : dans ce cas, ils seraient restés à l'extérieur sans intervenir, alors même qu'ils auraient entendu des tirs et des cris à l'intérieur ? Alors qu'ils sont habitués au combat, ils se seraient refusés à entrer au seul motif qu'ils ne savaient pas ce qu'ils allaient trouver derrière la porte ? Ne prenez pas cela pour une mise en accusation, mais je vous avoue que cette idée me sidère.

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