Cette question est très intéressante. La moitié des 1 800 sites dont nous assurons actuellement la protection figure dans les réquisitions que m'adresse le préfet de police, tandis que l'autre moitié est définie par contact direct avec les préfets et les commissaires de district ou d'arrondissement, ainsi que les directions départementales de la sécurité publique (DDSP). Cela donne lieu à une coordination très étroite : ainsi, chaque capitaine a en charge un arrondissement parisien et se coordonne avec le commissaire territorialement compétent pour effectuer la répartition des effectifs en fonction des sites et des horaires, afin d'optimiser l'emploi des forces de sécurité intérieure et des forces armées. De la même manière, les chefs de corps, les commandants d'unité et les chefs de section se coordonnent chacun à leur niveau avec leurs interlocuteurs des forces de sécurité locales, afin d'éviter que certains sites soient doublement protégés ou ne le soient pas du tout.
Un officier de liaison assure la coordination avec la direction de la police territorialement compétente – il peut s'agit d'une DDSP ou d'une direction territoriale de la sécurité de proximité (DTSP), cela dépend du lieu concerné. Hormis les sites pour lesquels le préfet de police effectue des réquisitions, le préfet lui-même peut demander aux chefs de corps d'assurer la protection d'un site lui paraissant exposé à une menace particulière.