Je voudrais insister d'abord sur une mission que l'Etat a déléguée aux chambres, l'installation des agriculteurs. Aujourd'hui, les agriculteurs qui veulent s'installer passent tous par un schéma de reconnaissance. Tout un travail concret est assuré au moment de l'installation. Cependant en amont, le travail relationnel avec les acteurs économiques et de terrain, qui relève totalement de la mission consulaire, n'est pas fait et les agriculteurs se trouvent livrés à eux-mêmes.
En second lieu, je voudrais exprimer une crainte. Au sein des centres de formalités des entreprises dans les chambres d'agriculture, comme dans toutes les organisations s'occupant d'agriculture ou d'élevage, des données sont recueillies. Aujourd'hui, en tant qu'éleveur laitier, figurent dans ces bases de données, mon numéro d'exploitation, mes parcelles en herbe ou non, les numéros d'animal, etc. Ce sont des éléments d'information qui accompagnent les produits et constituent donc une source de valeur. Le risque est que demain, ce soit les prescripteurs qui disposeront de toutes ces informations. Le rôle d'une chambre consulaire n'est-il pas de préserver l'autonomie de décision de l'agriculteur ?
La formation est également un aspect important du travail des chambres d'agriculture qu'il ne faudrait pas oublier à un moment où certains se demandent à quoi celles-ci peuvent servir…