Intervention de Vincent Laflèche

Réunion du 27 février 2013 à 17h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Vincent Laflèche, directeur général de l'Ineris :

Le chiffre d'affaires de l'Ineris est de 77 millions d'euros.

Nos liens avec les organismes similaires à l'étranger, essentiellement européens, permettent d'éviter des doublons. Nous nous rencontrons très régulièrement et cela permet d'être plus rapides et efficaces dans la réalisation de nos projets communs. Notre objectif pour le long terme, c'est de faire émerger une structure commune pérenne à l'échelle européenne. Au niveau communautaire, nous prenons notre part à la mise en oeuvre de la feuille de route pour « l'Horizon 2020 ».

L'initiative en matière d'évolution de la réglementation relève du Gouvernement. Nous nous contentons tout juste d'informer le ministère de l'actualité règlementaire à l'étranger.

Pour ce qui concerne l'hydrogène, on constate que la mise au point des produits progresse sans que les producteurs de la filiale s'attachent vraiment à concevoir des panels de test, en France en tout cas. Il serait pourtant utile de s'atteler à quelques travaux prénormatifs, ne serait-ce que pour anticiper les réactions de l'opinion publique : car d'aucuns assimilent la pile à hydrogène à la bombe H.

L'Ineris ne conduit pas de travaux spécifiques concernant la Google Car, mais une certification des circuits électroniques existe déjà. Le développement des connaissances dans ce domaine s'effectue en partenariat avec l'Université technologique de Compiègne.

S'agissant des nanoparticules, certaines ont des propriétés explosives, notamment celles intégrant des métaux. Elles posent donc des questions de sécurité industrielle, et l'Ineris est un des acteurs pionniers de la prévention des risques d'incendies et de dispersion de ces particules. En collaboration avec le CEA, nous avons, en outre, construit une installation d'expérimentation. Nous sommes les spécialistes de la toxicologie par inhalation, et nous avons même trouvé des nouvelles méthodes de détection. Certains de nos experts ont été récompensés pour leurs travaux sur la métrologie des nanoparticules ; et nous participons en liens avec d'autres organismes aux projets européens de normes sur la métrologie des nanoparticules.

En ce qui concerne les hydrocarbures non conventionnels, nous avons été sollicités durant la phase de préparation de la loi, comme le BRGM et l'IFPEN, pour proposer une analyse panoramique des risques et de leurs impacts. Mais nous n'avons pas de recherche à proprement parler sur les méthodes alternatives à la fracturation hydraulique, dont celle utilisant le propane. Cette dernière présente plusieurs avantages : elle permet d'éviter les pollutions de la phase de récupération de l'eau ; elle évite le recours à des additifs chimiques ; elle évite évidemment une consommation massive d'eau. Malheureusement cette technique a un inconvénient majeur : elle requiert de concentrer 70 à 90 tonnes de propane liquéfié ce qui constitue une véritable bombe.

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