Intervention de Jacques Repussard

Réunion du 27 février 2013 à 17h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Jacques Repussard, directeur général de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN :

– On demande à l'IRSN d'évaluer les dossiers de l'ANDRA. Si nous les évaluions uniquement à partir de leurs modèles, nous serions certains de trouver les mêmes résultats qu'eux. Nous devons évaluer la sensibilité des modèles de l'ANDRA, c'est-à-dire leurs marges d'erreur, en analysant une roche voisine de celle de Bure.

L'ouvrage de Tournemire existe depuis cent ans, ce qui permet une analyse de l'évolution de la roche dans le temps. Il s'agit d'un tunnel ferroviaire, d'accès facile, où les recherches sont peu coûteuses. On y dépense moins de 1 % du coût de Bure.

Les programmes de l'IRSN et ceux de l'ANDRA ne sauraient être confondus, mais des concertations existent. Nous avons accès à tous les résultats obtenus sur le site de Bure. Nous avons un accord de coopération scientifique avec l'ANDRA. Cet accord fonctionne bien. Dans certains domaines où il s'agit d'acquérir des données de base ne faisant pas partie de la démonstration, nous travaillons ensemble. À l'échelle européenne, de nombreux pays prohibent le dialogue entre l'agence traitant des déchets radioactifs et l'appui technique. C'est le cas en Suisse, pour garantir l'indépendance de chaque organe. Cela peut nous paraître absurde mais c'est une réalité. La plateforme européenne sur les déchets se heurte d'ailleurs à cette difficulté.

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