Ce genre d'articles et de reportages dans les médias donnent à nos adversaires beaucoup de renseignements et, au bout du compte, ceux-ci nous connaissent mieux que nous ne les connaissons. Nous avons eu beaucoup de mal, au départ, à savoir ce qu'était Daech. Nous en avons aujourd'hui une bonne vision : nous savons qui est le chef, qui sont les chefs intermédiaires…
Dans l'affaire Salah Abdeslam, il ne s'agit pas du tout d'une note de la DRM. France 3 a parlé, à l'époque, de renseignement militaire, et j'ai été mis en cause. En réalité, ces éléments sont issus d'un exercice monté par un état-major dans le Sud-Est, dans lequel les personnes impliquées avaient réfléchi aux sites qui pourraient être visés par Daech en France. D'où ces sept sites, qui peuvent en effet constituer des cibles intéressantes. Salah Abdeslam, après avoir vu le reportage de France 3, a fait des recherches sur internet au sujet de chacun de ces sites.