Je m'associe aux éloges formulés et je salue l'équilibre du rapport qui pose les bonnes questions. La première de toutes les causes de l'immigration irrégulière est la guerre qui a envahi toutes les frontières méditerranéennes. Au Liban, aujourd'hui, un tiers de la population est immigrée et essaie de s'y réfugier. Imaginons un instant une situation de la même ampleur en France, qui comprendrait alors 20 millions de personnes fuyant des conflits. Il faut souligner la place tenue par la très grande Italie qui ne cède pas à l'extrémisme malgré le poids des responsabilités auxquelles elle doit faire face. La première réponse à apporter est humanitaire. La seconde est politique. Y a-t-il une politique européenne ? Et surtout n'allons-nous pas détruire Schengen ? Comment le renforcer au contraire ? Et quid de la politique extérieure de l'Union ? Le manque de solidarité est criant entre Europe du Nord et Europe du Sud. En termes financiers, nous sommes loin d'être à la hauteur des enjeux. Nous avons évoqué le problème des filières. Des armateurs envoient des navires à la casse en Turquie, d'où ils repartent vers l'Italie chargés de centaines et de milliers de migrants livrés à eux même en pleine mer et à pleine vitesse pour aller s'échouer sur les côtes italiennes. Nous en sommes là en Méditerranée. L'Italie s'essaie encore à discuter avec la Turquie. Une politique européenne cohérente devrait être engagée avec la Turquie et les États tiers d'origine. Quel est votre sentiment ?
La première de toutes les mesures ne serait-elle pas un effort budgétaire pour contrôler la zone et remettre en oeuvre au plan européen l'équivalent de Mare nostrum ?