C'est une question que je suis toujours en train de me poser, monsieur le président.
Le RAID est une unité de service, c'est-à-dire qu'il se met au service des unités d'enquêteurs pour interpeller les individus dangereux, en général en milieu clos. Il est le bras armé de la SDAT (Sous-direction anti-terroriste) en matière de terrorisme, de la DCPJ (Direction centrale de la police judiciaire) et de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure). Cette dernière abrite aussi un petit groupe d'intervention, mais lorsqu'il est occupé, c'est le RAID qui intervient. À ce titre, nous avons arrêté l'année dernière un certain nombre de terroristes, qui revenaient ou voulaient partir en Syrie. Quand il agit, le RAID ne connaît pas ses objectifs. Je suis parti sur Reims avec deux colonnes d'assaut du RAID, et j'ai été rejoint par une colonne d'assaut du GIPN de Strasbourg. Mon adjoint Laser 2 est parti sur Charleville-Mézières, et il a été rejoint par le GIPN de Lille. Nous avons « tapé » plusieurs objectifs, que je ne connaissais pas avant de partir.
Déjà, sur l'autoroute, j'ai été rattrapé par des motos de journalistes. Si je me souviens bien, il y en avait deux, qui m'ont suivi jusqu'à Reims. Mais à Reims, il y avait déjà TF1 et d'autres.