Les premiers essais de contact interviennent dès le départ, mais la ligne ne s'est libérée que très tardivement. On a bien pensé appeler sur les téléphones des otages, que l'on connaissait, mais j'ai fait abandonner cette idée, pensant que cela pourrait mettre en péril la vie des otages. Ce n'est que lorsque BFM a libéré la ligne que nous avons joint Coulibaly. Voilà pourquoi le contact n'a pu être pris qu'à cette heure-là.
Les médias ont eu un rôle très pénalisant pour nous, non seulement des points de vue opérationnel et stratégique, puisque nos modes opératoires sont décelés assez rapidement, mais aussi et surtout du point de vue personnel, pour moi et mon équipe. Lorsque les chaînes filment en direct les policiers blessés, les familles y assistent devant leur poste de télévision. Sans doute à cause de cela, j'ai eu dix départs du RAID.