Général, à vous écouter, je comprends qu'il n'y aurait pas eu de coordination entre les services si elle n'avait pas été mise en oeuvre au niveau du ministre lui-même, voire celui du Président de la République. Il n'y a pas de pilote dans l'avion. Malgré l'affaire Merah, qui remonte à 2012, nous n'avons pas de centre de pilotage du contre-terrorisme pour partager le renseignement et gérer le commandement d'une crise.
Quelque chose m'aurait-il échappé ? Ai-je bien compris que, si les forces de sécurité n'avaient pas été réunies, le 8 janvier, afin de partager l'information, vous n'auriez pas pu faire le lien avec les frères Kouachi en apprenant le braquage d'une station-service en grande couronne et réagir en conséquence ? Que le RAID s'était déplacé de son côté, sans vous prévenir, dans l'est de la France, alors que c'est théoriquement votre zone ? En trois ans entre 2012 et début 2015, on n'a pas pris le temps, en France, de mettre en place les moyens de gérer et de coordonner ce genre de situation.