Une coopération forte existe déjà ainsi que des échanges très réguliers, notamment pour ce qui concerne le contre-terrorisme maritime. En 2008, le GIGN est intervenu dans l'affaire du Ponant, menée par les commandos de marine.
Des protocoles existent également s'agissant de l'engagement en dehors du territoire. Le GIGN, unité militaire, capable de s'intégrer en interopérabilité parfaite avec les forces spéciales, est déployé dès lors qu'il y a une prise d'otages à l'étranger. Nous sommes allés au Mali, en novembre dernier, lors de la prise d'otage de l'hôtel Radisson Blu de Bamako. Nous étions en pré-alerte s'agissant du Burkina Faso, il y a quelques semaines.
Sur le territoire national, on pourrait imaginer une telle coopération dans une situation extrême. Je considère toutefois qu'entre les moyens de la police et de la gendarmerie, nous disposons déjà de capacités solides. L'hypothèse peut néanmoins concerner la question du soutien en matière de santé en cas de prise d'otages massive : le service de santé des armées constituerait un outil particulièrement adapté pour apporter des soins d'urgence. Il ne faut fermer la porte à rien, mais, sur le territoire national, il faut commencer par optimiser ce qui existe.