Intervention de Général d'armée Denis Favier

Réunion du 9 mars 2016 à 16h15
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Général d'armée Denis Favier, directeur général de la gendarmerie nationale :

En salle de crise, où je me trouve, nous mesurons la gravité des faits, et nous avons beaucoup de difficultés à avoir une vision claire des choses. La réunion s'est formée autour des attentats du Stade de France, mais à mesure qu'elle se déroule, nous comprenons que les événements se sont déplacés au centre de Paris. Nous avons donc du mal à apprécier nettement ce qui se passe, et passons par une phase d'incertitude, incontournable dans une telle situation.

Dans ce contexte, essayer d'obtenir des autorisations d'engagement qui viendraient de l'autorité en charge des questions d'ordre public dans la capitale est complexe. Le préfet de police est injoignable, de même d'ailleurs que le patron de la BRI ou du RAID : ils sont en opération.

Dans le cadre du schéma national d'intervention, nous travaillons à la construction d'une sorte de fiche réflexe pour gagner en efficacité. Il s'agirait de faire en sorte que le GIGN, qui est stationné aujourd'hui à Satory, près de Versailles, à moins de vingt minutes du centre de Paris, puisse se rendre à la porte Maillot, sans autre ordre qu'un engagement donné par le ministre. Une telle fiche réflexe reste à valider.

Nous avons laissé le GIGN aux Célestins afin qu'il puisse être engagé parce que nous ne savons pas où un autre drame peut se dérouler. D'ailleurs, qu'aurait-il fait au Bataclan ? Aurait-il pu éviter que l'on dénombre 130 morts ?

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