Nous devons renforcer notre manoeuvre de contrôle des flux d'entrée et de sortie du pays. Le terrorisme vient de Belgique vers Paris : il nous faut tenir les barrières de péage, les gares, les aérogares. J'estime qu'à partir du moment où il n'y a plus vraiment de contrôles des phénomènes migratoires aux frontières nationales, il faut que nous soyons davantage actifs en matière de contrôle des flux.
Dans une logique d'engagement des armées sur le territoire national, on ne peut pas raisonner seulement en termes d'effectifs – ceux de Sentinelle venant renforcer le dispositif Vigipirate. Il faut raisonner en termes de missions nouvelles au regard du contexte. Une mission de contrôle des flux entrants et sortants, menée conjointement entre la police, la gendarmerie et l'armée, aurait vraiment du sens. Elle rassurerait nos concitoyens et elle serait efficace. C'est dans cet esprit que nous conduisons une expérimentation dans le département de l'Isère au cours de la deuxième quinzaine d'avril.