Intervention de Georges Fenech

Réunion du 9 mars 2016 à 16h15
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorges Fenech, président :

Elles entrent dans n'importe quel lieu sans procéder à une sécurisation préalable ? Vous appliquez un protocole différent.

Colonel Hubert Bonneau. Je ne sais pas si nous aurions fait mieux que la BAC-BRI, nous n'étions pas sur place. Il est difficile pour un opérationnel qui n'était pas engagé de poser un diagnostic. Ce que je peux dire, c'est que, aujourd'hui, le GIGN s'engage sur des modes d'opération dits plans d'assaut immédiat. Nous quittons notre base au maximum trente minutes après l'alerte en force constituée du GIGN, avec cinq équipes autonomes de cinq. L'alerte du GIGN, c'est donc vingt-cinq hommes capables de s'engager au complet en moins de trente minutes au départ de Satory.

Les cinq équipes autonomes maîtrisent des capacités rares en termes de contre-terrorisme. D'abord, elles arrivent en véhicules blindés et équipées de protections robustes. Ces trois dernières années, nous avons totalement revu les équipements pour assurer la protection balistique des hommes. Ensuite, les équipes disposent d'une puissance de feu qui leur donne la capacité d'entrer partout, de s'affranchir de tout obstacle, notamment grâce à la maîtrise des explosifs, pour créer de la fulgurance.

Ces capacités sont autonomisées autour d'une équipe à cinq qui peut être projetée partout dans Paris. Si le besoin s'en fait sentir, un dispositif à cinq équipes peut être éclaté puis complété immédiatement par une deuxième alerte à moins de deux heures.

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