Lorsque l'attentat de Charlie Hebdo est survenu, j'ai été avisé sans délai et je me suis rendu sur place immédiatement. Sachant qu'il s'agissait vraisemblablement d'un attentat majeur, la machine s'est tout de suite mise en marche. Lorsque le dispositif « Attentat » est sur le point d'être déclenché, consigne est donnée à tous les effectifs de la DCPJ – y compris dans tous les services territoriaux, et pas seulement parisiens – de rejoindre leurs bases toutes affaires cessantes et d'y attendre les instructions, la direction centrale se chargeant ensuite de répercuter les informations. Celles-ci nous sont donc parvenues très vite : je suis arrivé sur le site de l'attentat à Charlie Hebdo vers midi et le procureur de la République, qui s'y trouvait également, nous a confirmé la saisine de la DCPJ aux côtés de la préfecture de police de Paris. J'en ai immédiatement référé à ma direction, l'information étant répercutée sur-le-champ dans les différents services de police judiciaire. Lorsque le dispositif « Attentat » a été déclenché à 14 heures 35 sur décision du ministre de l'intérieur ou du DGPN, les services étaient donc déjà avisés. S'y ajoute le fait que les informations circulent parfois plus vite encore dans les médias et sur les réseaux sociaux que via les téléphones de notre direction ; quoi qu'il en soit, nous avons été prévenus en temps réel, car il allait de soi que nous faisions face à un attentat majeur.