Nous en disposons déjà. Dans le cadre du plan de renforcement antiterroriste décidé par le ministre de l'intérieur, la DCPJ a renforcé ses moyens humains et matériels avant même les attentats. Nous utilisons donc les G36 et la nouvelle protection balistique lors de nos opérations quotidiennes. Nous allons recevoir des armements sans doute plus sophistiqués et des protections balistiques différentes et plus aisées à utiliser – rappelons en effet que les agents des BRI travaillent sur la voie publique ou dans leur véhicule, qui fait office de bureau et où doit se trouver tout équipement leur permettant d'intervenir au plus vite en cas d'événement majeur tel qu'une tuerie de masse ou une prise d'otages, sachant qu'ils doivent utiliser un armement et une protection balistique susceptibles d'y mettre un terme tout en protégeant leur vie, faute de quoi leur mission ne pourrait être accomplie.
Autrement dit, nous avons intégré la problématique terroriste dès avant les attentats de janvier – et plus encore après – en étoffant notre dispositif territorial. Dans le cadre du schéma national décidé par le ministre de l'intérieur, deux nouvelles BRI seront créées, l'une à Metz et l'autre à Dijon, afin d'être au plus près du terrain pour remplir nos missions quotidiennes de police judiciaire, mais aussi pour être très réactifs en cas d'acte terroriste. À ce stade, les attentats se sont déroulés à Paris, mais d'autres pourraient survenir demain à Toulouse, Marseille ou Limoges. Encore une fois, notre objectif est donc de mailler le territoire.