Toute la difficulté a précisément consisté à hiérarchiser les appels en fonction de leur degré de priorité. C'est pourquoi le dispositif « Attentat » est centralisé : seul le service coordonnateur a connaissance de l'ensemble des investigations et est en mesure de les prioriser. Lorsqu'un appel est reçu via la ligne verte, il donne lieu à la rédaction d'une fiche qui est analysée par le pôle « Renseignement » de la SDAT, lequel se compose d'une équipe d'enquêteurs dirigée par un commissaire de police. La difficulté de notre tâche tient précisément à l'analyse et à la hiérarchisation des informations qui nous parviennent, puis au suivi de leur traitement par les services que nous désignons à ces fins. Le témoignage en question a donc été recueilli entre des milliers d'autres. Je rappelle que conformément à la répartition des tâches dont nous avions convenu, la préfecture de police était chargée des scènes de crime et la SDAT des individus impliqués et de leur entourage.