L'état-major opérationnel de prévention du terrorisme (EMOPT), créé à la demande du ministre de l'intérieur, a permis de recenser l'intégralité des individus traités par les services de police compétents en matière de terrorisme et de radicalisation, en particulier le service central du renseignement territorial, qui ne possède certes pas de compétence judiciaire dans la lutte antiterroriste, mais qui a à connaître de faits de radicalisme. De ce point de vue, l'EMOPT a été le précurseur du fichier de traitement automatisé de données à caractère personnel (FSPRT), dans lequel les services concourant à la lutte antiterroriste ou ayant à connaître d'individus radicalisés peuvent inscrire leurs objectifs, ce qui permet aux services de vérifier si tel ou tel individu est déjà connu d'un service de renseignement territorial, de la DGSI ou de la préfecture de police, par exemple. J'ignore combien d'entrées il contient, mais son volume commence à être assez substantiel.