Au début de nos travaux, les victimes et leurs avocats ont évoqué devant nous un procès-verbal dressé par la DCRI en 2009 évoquant un projet d'attentat contre le Bataclan. Ils ont ajouté qu'en 2015, le juge Trévidic a reçu une information de Farouk Ben Abbes, mis en examen, qui fait état d'un projet d'attentat contre une salle de spectacle. Les victimes nous demandent avec insistance pourquoi les propriétaires de cet établissement n'ont pas été prévenus de ces menaces. Le procureur de Paris, quand on l'interroge, fait référence au secret de l'instruction, estimant en outre qu'il n'appartient pas au juge de donner cette information. Quant au ministre de l'intérieur, il a considéré qu'il ne s'agissait pas de son domaine de compétences. Pouvez-vous vous-même nous apporter des réponses sur ce point ?