Il nous intéresserait, en effet.
Nous disposons d'un document du RAID, datant du 20 février 2014, qui indique que les auteurs des attaques de Bombay, In Amenas et Nairobi ont abattu la majorité des victimes dès les premières minutes. Il est précisé que « la volonté affichée de laisser le temps aux forces de sécurité d'arriver est flagrante. Bien qu'engagé dans une action suicidaire, les agresseurs ne se comportent pas en kamikazes mais combattent jusqu'au dernier moment, tentant de tuer le plus de victimes possible. Néanmoins l'assaut rapide des forces de l'ordre peut les surprendre et contrecarrer leur projet. »
Depuis lors, le nouveau mode opératoire de la FIPN préconise une intervention sans négociation. Cette doctrine a été fournie au ministre de l'intérieur ainsi qu'au directeur de l'UCOFI. Pourquoi ne pas avoir suivi cette recommandation au Bataclan ? La FIPN avait été déclenchée au mois de janvier, mais pas au Bataclan. Le document du 20 février 2014 indique pourtant clairement : « À la lumière de ces exemples récents, et devant la détermination dont font désormais preuve les terroristes islamistes radicaux, la FIPN travaille désormais sur une doctrine basée sur des assauts immédiats et sans négociation. » Pourquoi cette procédure n'a-t-elle pas été appliquée au Bataclan ?