Dans son rapport, l'Institut Montaigne l'évalue à 20 milliards. Mais nous aurons l'occasion d'en reparler.
J'ai retenu de votre propos, Monsieur Carcillo, que vouloir partager le gâteau pour donner un peu de travail à tout le monde est finalement une « fausse bonne idée ». Mais ne pourrait-on pas, pour donner plus de souplesse au système, encourager les accords dits de branche, et le dialogue social territorial ? En effet, selon que l'on travaille dans un abattoir, que l'on est informaticien dans l'aéronautique, que l'on travaille dans l'éducation nationale ou la fonction publique hospitalière, ce n'est pas la même chose. J'aurais voulu connaître votre avis sur ce point. Sans agiter le chiffon rouge des 35 heures, ne pourrait-on pas au moins réorienter le consensus autour de cette question du temps de travail ?
Par ailleurs, est-il pertinent de subventionner le coût du travail comme on le fait aujourd'hui, à partir du moment où l'on permet à l'employeur de discuter avec ses collaborateurs, dans le prolongement de l'accord national interprofessionnel (ANI) que l'UDI a voté ? Et je ne veux même pas faire le parallèle avec l'instauration d'une TVA sociale, c'est-à-dire d'une véritable taxe sur la consommation, qui permettrait de transférer sur une autre assiette des charges qui pèsent sur le coût de la production, et notamment la production industrielle.