À HEC, ils représentent les deux tiers des enseignants-chercheurs, c'est-à-dire des professeurs permanents. Dans les dernières années, la part des étrangers dans le recrutement est même montée jusqu'à 80 %. D'ailleurs, même les professeurs français ont souvent obtenu leur doctorat à l'étranger.
Si nous examinons de près les nationalités d'origine de nos étudiants, ne serait-ce que pour assurer un certain équilibre au sein des classes, l'approche est différente pour le recrutement du personnel enseignant. Pour ce qui les concerne, l'important est d'avoir publié ou d'être en mesure de publier dans les prochaines années dans les revues classées « A ». À cet égard, les personnes ayant passé leur doctorat dans le monde anglo-saxon sont mieux préparées à publier dans ces revues, elles-mêmes anglo-saxonnes.
Pour les enseignants, l'attrait d'HEC a beaucoup progressé au cours des cinq ou six dernières années, même si nous restons globalement derrière la London Business School – laquelle, à proposition équivalente, sera préférée par le candidat – et l'INSEAD. Mais il est compliqué de répondre à votre question, car le choix d'enseigner dans telle ou telle école dépend d'un grand nombre de critères.
Le premier est l'environnement scientifique. Il est ainsi plus facile de recruter quelqu'un dans un département jouissant déjà d'une notoriété mondiale, comme le département Finances d'HEC. Les jeunes docteurs préfèrent intégrer une équipe efficace et créditée d'un certain rayonnement.
Quant aux critères matériels, ils sont très divers : il y a la rémunération, bien entendu, mais aussi des aspects liés aux à-côtés. Ainsi, une école en mesure de recruter un couple de chercheurs sera avantagée.