Intervention de François Brottes

Réunion du 9 juillet 2014 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes, président :

Il est important de ne pas considérer et de ne pas laisser penser à nos concitoyens que seule la collectivité doit prendre en charge le vieillissement et la perte d'autonomie.

Pour avoir vécu plusieurs fois des scènes sur la prise en charge des personnes âgées, j'ai été atterré de voir à quel point la démission de la famille peut témoigner d'une ingratitude insupportable, y compris de la part de familles qui ont largement les moyens de ne pas être ingrates. Combien de fois ai-je été confronté à des familles me demandant de les envoyer au tribunal pour les obliger à se mettre d'accord ! De telles situations me choquent profondément. Chacun sait ce qu'il doit à ses parents. Mais, malheureusement, nous vivons dans une société d'ingratitude. Nous avons intérêt, nous, les élus de la République, à faire prendre conscience à nos concitoyens qu'ils ont des devoirs. Le devoir intergénérationnel de solidarité échappe de plus en plus dans notre civilisation alors que c'était certainement moins le cas il y a une cinquantaine d'années.

Il faut faire attention à ce que les textes n'accréditent pas l'idée qu'on peut s'exonérer de ce devoir du lien familial. Je le dis pour le rapport, mais aussi pour que nous ne glissions pas trop vers un assistanat, une prise en compte totale de ce que les familles devraient aussi assumer. Certaines ne le peuvent pas, j'en conviens. Mais la société ne peut pas tout assurer à la place des parents ou à la place des enfants, où qu'on soit et quel que soit son âge. Cela vaut aussi pour l'éducation des enfants.

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