Monsieur le ministre, lors du dernier sommet de l'OTAN, les États, et la France en particulier, se sont engagés à dépenser 2 % de leur PIB pour leur défense. Souscrire un tel engagement alors que nous n'en sommes qu'à 1,5 %, c'est un peu fort de café !
Nous jouons avec le feu et nous allons le payer cher, car la situation internationale se dégrade. Vous connaissez ma position : la purge budgétaire maastrichtienne nous conduit à la récession et à la déflation ; nous allons dans le mur, et il est urgent de changer de politique macroéconomique.
Je souhaite vous interroger sur nos capacités dans le domaine des satellites. Il est impératif d'avoir nos yeux et nos oreilles nationaux. Souvenez-vous des paroles du poète : « jamais de confiance dans l'alliance avec un puissant » ! Avec les Américains, cette formule est plus que jamais d'actualité. Or nous risquons un trou noir entre les satellites en fin de vie et le programme CERES (capacité de renseignement électromagnétique spatiale) : cela va-t-il se produire ?
D'autre part, un drone vient semble-t-il de s'écraser à Niamey. Est-ce exact ? L'un des drones français est-il allé au tapis ?
Enfin, pour ce qui est de la CEDH, soyons clairs : il n'appartient pas aux juges d'assurer la défense de la France ! Il faudra bien un jour tirer les conséquences de nos erreurs diplomatiques et nous poser la question de la CEDH – ce que font déjà de nombreux juristes. Un jour, nous ferons comme les Anglais : nous dénoncerons le protocole additionnel !