Vous me permettrez tout d'abord, alors que la démocratie canadienne a été attaquée en son coeur, le Parlement, d'exprimer ma solidarité, notamment avec nos compatriotes qui sont très nombreux à travailler sur la colline parlementaire – ils sont des dizaines dans l'administration canadienne.
Monsieur le ministre, connaissant à la fois le soin que vous apportez à défendre les crédits et les investissements de nos armées et le chemin qui vous est imposé par le ministère des finances, je tiens à insister sur la difficulté qu'il y aura à concilier la multiplication des OPEX et le respect de la LPM. Il est nécessaire d'assurer la lisibilité financière en la matière. Je tiens à rappeler les propos du chef d'état-major des armées : « Le costume est taillé au plus juste. Les marges de manoeuvre sont inexistantes. Avec la révision générale des politiques publiques puis la modernisation de l'action publique, toutes les pistes d'optimisation ont été explorées et mises en oeuvre. »
Nous avons un contrat moral à l'égard des hommes et des femmes qui risquent leur vie au nom de la France. Vous aviez bien voulu accepter mon amendement à la LPM visant l'organisation d'un débat sur l'exécution de celle-ci en dehors de l'examen du projet de loi de finances. Nous devons en effet nous assurer que la LPM peut être exécutée.
C'est la raison pour laquelle je vous propose, dans un délai de six mois, l'organisation d'un tel débat, sous la présidence du président de la commission des finances et de la présidente de la commission de la défense. Dans cette perspective, il conviendrait que notamment les rapporteurs Jean Launay, François Cornut-Gentille et Jean-Jacques Bridey travaillent sur les solutions qui ont été évoquées ce matin, à seule fin de nous rassurer sur l'exécution de la PLM. Il s'agit pour nous de vous aider à résister à la pression du ministère des finances.
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous donner votre engagement sur ce point ?