Intervention de Monique Séné

Réunion du 25 octobre 2016 à 18h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Monique Séné, vice-présidente, collège des experts, CLIs de Fessenheim, ANCCLI :

L'ANCCLI est très inquiète, parce que tous les processus engagés lui montrent que les défaillances constatées remettent en cause la confiance dans la compétence des industriels, leur autocontrôle et la sincérité de leurs déclarations aux autorités. Réellement, il y a quelque chose qui ne va pas de ce côté-là. La sûreté est même mise en cause, au travers de la dégradation de la défense en profondeur, la qualité n'étant pas au rendez-vous. Un réel problème existe, en termes de fabrication et de surveillance.

Ce que nous demandons, c'est que le processus d'information des CLI et des citoyens se poursuive. À cet égard, nous soulignons l'importance des communiqués de l'ASN. Il s'agit d'expliquer qu'on a découvert toute une série de problèmes qui doivent être étudiés. Il faut faire un effort spécifique d'information auprès de chaque CLI, celles-ci pouvant constituer des relais d'information.

Par ailleurs, les études de justification de la sûreté des pièces doivent faire l'objet de la plus grande prudence, parce qu'il faut du pluralisme et de la transparence.

Enfin, un travail doit absolument être engagé pour analyser les causes profondes des défaillances observées. Compte tenu de l'existence des dossiers barrés, il est clair que certaines personnes ont gardé des traces de résultats de mesures. Elles pourraient les communiquer. Je pense qu'il faut écouter les lanceurs d'alertes.

À ce stade, il est nécessaire de revoir tous les dispositifs de surveillance et de contrôle, en évaluant ce qui peut être mis en place. Faire confiance à un document rempli par un tiers n'apparaît plus suffisant. Certes, cela a fonctionné ainsi, mais on ne peut pas continuer de cette façon. Il faut que l'autorité de sûreté puisse avoir la possibilité de faire des contrôles plus approfondis.

Je pense, comme cela a été dit, qu'il faut aussi qu'EDF soit sur le terrain, pour faire des vérifications. Elle en a les moyens. Elle dispose de bons ingénieurs.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion