Voilà de longues années que le président de la commission des finances répète, à juste titre, que la décomposition du solde est bien compliquée, souvent assez artificielle, et que les problèmes de méthodologie sont sans doute très importants. Au fond, c'est un débat d'experts qui tourne en rond, mais qui n'aboutit pas à de véritables solutions : tant qu'on parle de l'outil, on ne parle pas des mesures à prendre. Le Haut Conseil suggère que l'appréciation des finances publiques prenne également en compte d'autres indicateurs reflétant mieux l'orientation de la politique budgétaire. Quels autres indicateurs, plus optimaux, plus utiles ou plus réalistes envisagez-vous ?
En réalité, le déficit public a baissé de deux points seulement durant ces cinq dernières années, ce qui est très peu. La liberté d'intervention n'a pas été utilisée, alors qu'elle était forte. Finalement, on n'a pas réellement agi contre le déficit. Dès lors le débat entre structurel et conjoncturel paraît vain : à périmètre constant, il me semble que le déficit de 2017 sera supérieur à 3 %.