Lorsque l'amendement sur la « taxe tampon » a été examiné à l'Assemblée, l'un de mes collègues m'a confié avoir demandé à ses collaboratrices de lui expliquer les choses. Quant au secrétaire d'État chargé du Budget, qui a pourtant l'habitude de traiter de sujets nombreux et extrêmement sérieux du fait de ses attributions, il nous a dit n'avoir jamais reçu autant de messages qu'au sujet de cette taxe, ce qui l'a conduit à rendre les armes et à accepter le principe de la réduction du taux de TVA sur les produits d'hygiène féminine.
Je vais maintenant donner la parole à Frédéric Robert, porte-parole de Zéromacho. Ce réseau nous a accompagnés – peut-être nous avait-il même précédés – dans le combat que nous avons mené trois ans durant, au sein de l'Assemblée, contre le système prostitutionnel. Je précise qu'auparavant, Danielle Bousquet avait rédigé un rapport d'information ayant abouti à l'adoption d'une résolution parlementaire. La France a aujourd'hui une position abolitionniste qu'elle s'efforce de défendre dans le monde entier, ce dont je suis très fière. J'ai assisté le mois dernier en Inde au congrès international contre l'exploitation sexuelle des femmes et des filles, organisé par la Coalition pour l'abolition de la prostitution, au cours duquel des survivantes ont apporté leurs témoignages : je peux vous assurer qu'après avoir entendu ces récits, nul ne pourrait encore prétendre que la prostitution est un choix !