Pour ce qui est de la solidarité internationale, notre approche intersectionnelle, qui prend en considération les oppressions liées aux origines, nous permet de parler de thématiques qui concernent non seulement la France, mais aussi plusieurs autres pays. Souvent, ces liens internationaux sont créés avec des personnes de certaines communautés culturelles ou pays qui ont de la famille sur place ou dont la venue en France est récente.
Sur le second point, je l'ai dit, nous avons été forcées d'étendre aux cyberviolences notre mobilisation, qui était d'abord particulièrement dirigée contre le cyberharcèlement à caractère sexuel. En effet, le fait d'être une femme qui dispose d'une plateforme sur laquelle s'exprimer, et d'y défendre des idéaux en réaction aux violences subies, expose lui-même à énormément de violences. Or les plateformes d'hébergement de contenus se mobilisent encore très faiblement contre ces violences, car le phénomène reste méconnu et parce que, de manière très générale, les violences faites aux femmes sont rarement prises au sérieux.