Le féminisme, mouvement transversal, s'intéresse à tout, pas seulement aux personnes de genre féminin. Il est de première importance que les candidats à la présidence de la République entendent ce message ; nous les interpellerons à ce sujet lors du débat que la Fondation des femmes organise le 24 mars prochain à l'auditorium de la maison du barreau de Paris.
Notre message est double. D'une part, il faut des moyens, ce qui rend indispensable un ministère des droits des femmes doté d'un budget suffisant (Applaudissements).
D'autre part, la question de l'égalité entre les femmes et les hommes doit être envisagée de manière transversale : si l'on veut dessiner, comme l'a dit l'un des candidats, un avenir désirable par l'écologie et les nouvelles technologies, il faut se demander quelle est la place des femmes dans ce schéma. Cela vaut pour tout sujet : à chaque fois que l'on entend tracer une voie pour demain, il faut avoir pour prisme l'égalité entre les sexes. Autant dire que le féminisme n'a pas pour seuls objets la contraception et le droit à l'IVG ! Les femmes doivent être partout et l'égalité doit être pensée de manière transversale ; les féministes en ont conscience mais comment en convaincre les politiques, qui ont souvent tendance à nous cantonner à quelques sujets précis ?