Je suis conseillère municipale à Saint-Germain-en-Laye. La France est une société fortement numérisée.
Internet est une magnifique invention mais les réseaux sociaux ont une responsabilité dans la diffusion d'images sexistes et pornographiques. Le législateur doit s'interroger sur le fait que si l'on tape le mot « femme » sur Twitter, des informations sur ce colloque apparaîtront mais aussi, très certainement, des images pornographiques.
D'autre part, les appréciations de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) semblent parfois singulièrement laxistes. Les réseaux féministes ont dénoncé les images dégradantes pour les femmes de l'actuelle campagne publicitaire de la maison Saint Laurent et obtenu que l'ARPP, il y a quelques heures, somme l'entreprise de les retirer. Cela étant, je ne parviens pas à m'expliquer que les services de marketing et de communication d'un si grand groupe puissent encore songer afficher de telles photographies, qui plus est dans les jours précédant le 8 mars. Cette démarche est profondément biaisée, puisque l'affichage de ces images a fait que l'on a parlé, beaucoup, de cette marque en France et à l'étranger. Mais elle n'en sort pas à son avantage, et le législateur doit interdire les représentations de cette sorte. (Applaudissements.)