La conduite de réformes est, on le sait, antagoniste de l'ajustement budgétaire, et si la politique monétaire européenne est plus accommodante qu'elle ne l'a été, elle reste en retard de phase par rapport à celles des Américains, des Britanniques et des Japonais, encore plus accommodantes. Les réformes en vue de relancer l'économie n'interviennent généralement pas au moment du sérieux budgétaire. Notre choix n'a pas été d'être très – trop – raisonnables sur les mesures conjoncturelles mais, par contre, de mettre la pression sur nos partenaires européens et Bruxelles pour bénéficier d'un élément conjoncturel de relance. Le « plan Juncker » et les choix macroéconomiques allemands sont fondamentaux, car c'est ainsi que nous pourrons compenser notre ajustement en bénéficiant d'un stimulus budgétaire de court terme.