J'ai déjà eu l'occasion d'exprimer mon opposition à ce projet de loi. J'ai l'honneur de faire partie de ces nombreux députés qui sont également maires. C'est avec de tels textes que l'on mesure le mieux la complémentarité de ces deux mandats.
Légiférer, travailler la loi, ciseler le texte, pour reprendre une très belle expression de l'un de nos collègues, lorsqu'on a la possibilité d'améliorer le texte gouvernemental en s'appuyant sur l'expérience du terrain, celle des femmes et des hommes maires ou adjoints au maire, c'est l'occasion d'enrichir le débat, de soulever les bonnes questions, concernant notamment la mise en oeuvre concrète des textes, dans la vie réelle.
Encore faut-il ne pas être hermétique ! Encore faut-il ne pas travailler dans la hâte, comme je le rappelais cette nuit ! Encore faut-il ne pas vouloir passer en force ! Encore faut-il ne pas prendre le risque de bâcler la rédaction des articles prétendument « balais », mais qui sont particulièrement importants, comme on l'aura compris.
Alors oui, aujourd'hui, les députés présents sur nos bancs tentent d'améliorer le texte qui nous a été soumis. À titre personnel, mais aussi au nom de ces dizaines de milliers de maires et d'adjoints au maire qui remplissent consciencieusement leur fonction d'officier d'état civil, et qui auront à appliquer ce texte tellement perfectible, je vous invite, mes chers collègues, à reprendre votre texte de loi parce qu'il est fondamentalement à revoir. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)