Intervention de Christian Jacob

Séance en hémicycle du 7 février 2013 à 15h00
Projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe — Rappels au règlement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Vous savez que le droit d'amendement est un droit fondamental du député et qu'il est hors de question de le remettre en cause. Du reste, je ne pense pas que telle soit votre intention.

Le fait d'avoir pu examiner 2 500 amendements a permis de faire éclater la vérité sur de nombreux sujets. (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe UMP.) Sans ce débat, nous n'aurions pas soulevé l'incohérence et la fragilité juridique de la circulaire sur la GPA. Sans ce débat, nous n'aurions pas fait reculer le Gouvernement sur la PMA. Sans ce débat, nous n'aurions pas dénoncé l'imbroglio juridique dans lequel nous sommes, et nous n'aurions pas non plus montré l'inapplicabilité d'un certain nombre d'articles, on l'a vu au sujet de l'article 371.1 du code.

S'il suffisait qu'un seul collègue pose la question ! Mais on voit bien que les réponses ne sont pas apportées. C'est par le renforcement de l'argumentation qu'on finit par obtenir des réponses. Sans ce débat, nous n'aurions pas apporté la démonstration que vous alliez faire encourir, si le texte était voté, à des couples d'homosexuels étrangers des risques au pénal chez eux ! C'est cela que vous avez fait voter !

Nous avons besoin de temps pour faire éclater la vérité.

1 commentaire :

Le 08/02/2013 à 20:59, Marthe Robin a dit :

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M. Jacob, merci! Votre pugnacité vous honore et honore la France. Vos interventions, quoi qu'en disent les députés de l'opposition(mais disent-ils quelque chose?), sont très éclairantes pour les citoyens - nombreux - qui suivent de près ces débats impensables. Les esprits endormis sont en train de se réveiller. Vous permettez à la France de réfléchir et de se positionner. Continuez.

Une question me travaille depuis l'apparition de cette promesse 31, moi qui suis enseignante. Si l'homosexualité est reconnue comme une institution, donc fondatrice pour notre société, devrons-nous, ipso facto, l'enseigner dans nos écoles? Si nous suivons la logique de ce raisonnement effrayant défendu par Mme Taubira, toujours au nom de cette égalité mise à toutes les mauvaises sauces, puisque nous enseignons à l'heure actuelle dans le cadre des CESC(comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté) de nos collèges la sexualité, uniquement dans la relation garçon-fille, devrons-nous étendre cette éducation à celle de l'homosexualité? Au nom de quoi pourrons-nous nous y dérober? La loi reconnaîtrait cette sexualité comme saine et porteuse de vie. Que devrons-nous faire, nous enseignants, quand nous verrons deux filles ou deux garçons s'embrasser à pleine bouche dans la cour précisément à un âge où ils peuvent être attirés par une personne du même sexe sans pour autant être homosexuels? Les Français, les parents français, veulent-ils que cet enseignement ait lieu? M. Peillon dans sa circulaire aux recteurs d'Académie invite à encourager toute initiative qui lutterait contre l'homophobie. Mais dans quelle mesure n'allons-nous pas sombrer dans la promotion de l'homosexualité? Où est la limite? Quand donc cela s'arrêtera-t-il?

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