Monsieur le président, mes chers collègues, sur ce texte que d'aucuns jugent extrêmement important, le choix a été fait de ne pas organiser de grand débat public national pendant les mois qui ont précédé le débat à l'Assemblée nationale. C'est une option qui a été prise.
Pour autant, depuis que la discussion a démarré à l'Assemblée nationale, on voit le débat qui prospère aussi en dehors de l'Assemblée. Il n'y a pas une journée sans un débat, une chronique, des réunions publiques, des émissions, tout un développement de ce débat sur le mariage pour tous que s'approprient beaucoup de nos concitoyens, beaucoup d'intellectuels, beaucoup d'universitaires, beaucoup de ceux qui ont envie de parler sur ce sujet.
L'ampleur du débat à l'Assemblée nationale est une chose, mais elle doit être considérée aussi à l'extérieur, et le temps qui est pris n'est pas du temps perdu : on voit bien l'émotion que suscite ce texte à l'extérieur. Si par nos travaux nous permettons à ce débat de prospérer, alors ces travaux ne sont pas inutiles. Si de plus, comme il a été annoncé, ce débat va être expédié au Sénat dans quelques semaines, alors le débat à l'Assemblée prend également tout son sens : on ne peut pas passer à côté d'un texte comme celui-ci, sans prendre le temps de laisser chacun s'exprimer, à l'Assemblée nationale et en dehors de l'Assemblée nationale. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)