Monsieur Bruno Le Roux, les 145 amendements dont vous nous avez parlé sont soutenus par de très nombreux députés de l'opposition parce que nous avons vraiment le sentiment que le débat a été bridé.
Nous avons beaucoup insisté car nous avons l'impression que vous avez fait de la tactique en permanence : sur le calendrier, sur le fait de ne pas parler de la PMA et de la GPA, sur l'amendement balai. Pour nous, ce dernier point est le plus choquant, ce qui explique que nous y revenions sans arrêt : c'est le coeur, là où l'on abandonne les concepts de père et de mère.
Revenons aux fondements de notre République et prenons d'abord la notion l'égalité. Nous défendons la vraie conception juridique de l'égalité : quand il y a des différences par rapport à la conception de l'enfant, la vraie égalité consiste à les traiter.
Examinons ensuite la notion de fraternité. Ce qui nous frappe, c'est qu'on est en train de diviser, alors que nous avions proposé un débat sur l'union civile pour, au contraire, essayer de viser la vraie fraternité, c'est-à-dire de prendre en compte les cas particuliers tout en gardant l'unité de notre République.
Enfin, venons-en à un point fondamental : la liberté. Monsieur Le Roux, vous nous reprochez de manquer un peu de discipline. Nous, ce qui nous choque, c'est l'ultra-discipline que vous imposez, l'absence de liberté de pensée et de vote sur cette question fondamentale où c'est la personne qui doit juger et non pas seulement son parti.