Je ne voulais pas intervenir pour ne pas prolonger les débats, ce n'est pas mon style, monsieur le ministre. Ayant été mis en cause, fort courtoisement d'ailleurs par madame la garde des sceaux et moins courtoisement par Mme Buffet, je voulais revenir sur mon intervention précédente. Je n'ai jamais parlé d'homophobie. Je disais que 80 % des adoptions par les familles françaises sont faites à l'étranger. Parmi elles, 10 % ont lieu dans un pays qui annonce très clairement – comme peut-être d'autres pays le feront – qu'il remettra en cause la possibilité pour les familles françaises d'adopter des enfants ressortissants du pays si la France modifie ses règles. C'est le droit de la France que de modifier sa législation comme c'est celui de ce pays ou d'autres que de faire savoir qu'il est attentif au sort de ses ressortissants. Contrairement à ce que vous m'avez répondu, madame la ministre, il n'y avait aucune contradiction avec les propos de M. Mariton qui traitaient d'un autre sujet, en l'occurrence de lois condamnant l'homophobie. Je n'ai à aucun moment évoqué l'homosexualité ou l'homophobie. J'ai seulement parlé d'adoption.
Quant à Mme Buffet, elle a réagi beaucoup moins courtoisement. Mais il est vrai qu'elle a tant soutenu ce pays dans le passé qu'elle en rajoute peut-être pour se faire pardonner (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
En conclusion, cet échange illustre bien ce débat. J'ai parlé très sereinement d'un sujet, l'adoption, en demandant si certains de nos concitoyens ayant entamé des procédures d'adoption allaient voir ces procédures bloquées en conséquence du vote de votre loi. Mais on est immédiatement caricaturé.