Franchement, mes chers collègues, quelle dérive ! Et votre mémoire vous fait défaut.
Monsieur le président, je dois dire à Mme la ministre qu'elle manque considérablement de respect à nos concitoyens et aux maires. Un sondage nous apprend que tout craque, aujourd'hui, dans la majorité (« Ah ! » sur les bancs du groupe SRC), et que, malheureusement, vous êtes amenés, chers collègues, à défendre une proposition d'un François Hollande qui, même là, ne tient pas sa promesse, puisqu'il a retiré la PMA de ce projet de loi.
Bien au-delà, 61 % des maires souhaitent en effet que le Gouvernement suspende l'examen du projet de loi pour laisser la place au débat. Pire, c'est le cas de 36 % des maires de gauche et de 45 % des maires divers gauche, ce qui montre que la majorité présidentielle est en train de craquer et qu'elle n'est plus unie. Franchement, ne voyez-vous pas que nous sommes aujourd'hui face à un problème politique ? Si le Sénat nous dit que la loi sera votée conforme, c'est tout simplement parce que les sénateurs sont dépendants des élections locales, en particulier municipales. Quand 61 % des maires demandent d'arrêter l'examen de ce projet, cela montre une fragilité politique, la fragilité de votre majorité qui, on le voit, n'est à l'origine d'aucun amendement. Cela montre bien que vous ne voulez tenir que… quoi donc ? La proposition de François Hollande ! Vous êtes au-dessous de votre devoir de parlementaires, qui est de débattre ici dans l'hémicycle et…